Exécution du second mouvement du concerto en fa mineur de Chopin par Julien et Barnabé. L'accompagnement d'orchestre est enregistré. Sa vitesse est contrôlée par le geste du chef d'orchestre qui tient un ensemble de capteurs, acceléromètres et gyroscopes. Les données transmises à un ordinateur sont ensuite traitées par un logiciel qui cherche à reconnaître et à suivre les mouvements de Barnabé qu'il a au préalable appris. L'enregistrement de l'orchestre est alors étiré ou contracté de façon à suivre les variations de battue.
La difficulté est double : la forme de ce mouvement de concerto est proche du nocturne, en cela qu'elle procède par amplification et prolifération d'ornementation à chaque réapparition du thème de l'extrait joué.
Cette écriture a pour conséquence beaucoup de rubato à l'exécution, et le chef doit sans cesse attendre ou anticiper un mouvement. S'il est en retard ou en avance, les artefacts provoqués sur le déroulement du son déstabilisent le pianiste : la qualité de jeu de l'un et de l'autre sont interdépendants, contrairement à une exécution ou l'enregistrement serait joué par un magnétophone.