Un canon entre le geste et le son : création.
Chaque élève musicien de l'Atelier des Feuillantines a créé, en cours de solfège, un matériau musical basé sur son prénom. Une création a été joué par un sextuor formé d'un violon, un violoncelle, un piano et trois étudiants en composition munis de capteurs de mouvement et d'un micro.
L'oeuvre est semi-improvisée, voici sa structure :
- Un instrument improvise sur un prénom
- Une élève approche alors un micro de l'instrument, et capte la sonorité émise en plusieurs points
- Un élève munis de capteurs de flexion aux poignets et aux coudes va alors, par ses mouvements, appliquer des traitements (filtres, granulation, transpositions...), au son enregistré qu'il déclenche librement. Il tente d'imiter les mouvements de l'instrumentiste ayant produit la séquence enregistrée.
- Pendant ce processus, l'instrument imité continue à jouer et essaye à son tour d'imiter sa propre séquence enregistrée transformée par les mouvements de l'autre élève. Ce dernier, constatant les modifications qu'apporte l'instrumentiste va à nouveau les imiter et ainsi de suite.
A tour de rôle, chaque instrument va improviser sur d'autres prénom d'élèves, et les canons vont être de plus en plus rapprochés et récurents.
La conséquence musicale :
on constate une convergence autour d'une intention musicale commune qui semble se dégager de l'interaction récursive entre le geste imitant, producteur de traitements, et le geste imité, producteur de matière sonore.