Le travail du CMA6 sur le projet Artaria 195

Un exemple d’exploration des brouillons de Beethoven par les élèves de la classe d’Ester Pineda et de l’Atelier des Feuillantines

La seconde variation basée sur l’hybridation de deux thèmes opposés :

Les élèves de la classe de Madame Ester Pineda ont joué les brouillons de Beethoven réécrits par les élèves de l’Atelier des Feuillatines grâce au logiciel Musique Lab 2 de l’Ircam, montrant les différentes étapes par lesquelles le compositeur est passé avant de s’arrêter sur une version particulière. La technique de composition expliquée ici est l’hybridation de deux éléments A et B pour la variation 2 de l’Opus 109. Le principe que Beethoven construit consiste à faire entendre deux éléments très différents et contrastés : A se joue piqué, mains alternées, sans aucun son simultané. Au contraire, B est constitué d’un ensemble d’accords joués avec pédale, et d’un chant avec des trilles. A partir de ces deux éléments, Beethoven en construit un 3ème à partir du rythme de A et des accords de B : c’est l’hybridation.

Pour rendre clair ce principe de composition, Beethoven essaye, réfléchit à plusieurs solutions. Dans le premier exemple ci-dessous, il élabore le rythme de A d’une manière rendant peu lisible l’hybridation. Dans la seconde version de A, on entend mieux l’intention, mais c’est dans la version définitive que l’on perçoit la construction de manière exacte, ce qui ne veut pas forcément qu’elle sera la plus « jolie ».

Ecouter penser : la construction de l’hybridation de la 2ème variation de l’Opus 109 par les élèves du CMA6 et de l’Atelier des Feuillantines :
Première version de A, puis son hybridation avec B : A + B Seconde version de A, puis son hybridation avec B : A2 + B
Troisième version de A, puis son hybridation avec B : A3 + B, ce sera la version définitive de Beethoven

 

La 6ème variation basée sur une accélération et des échelles de temps différentes superposées

Exemple de support de cours pour la 6ème variation développé avec Musique Lab 2 :

Ci-dessous le travail de création en temps réel avec le logiciel OMax de l’Ircam par une élève de l’atelier des feuillantines (à gauche), et deux élèves d’Ester Pineda (à droite). Ce travail a consisté à simuler l’accélération et le monnayage rythmique de la variation 6 de Beethoven à travers des techniques d’écriture sérielles :

 Par ailleurs l’audition mélangeait toutes sortes de niveaux et de génération autour de la thématique de l’exploration des brouillons de Beethoven. Ci-dessous, deux trio d’élèves de l’Atelier des Feuillantines, mélangeant élèves adultes et petits :

Pour finir l’audition, une musique composée par le public

Ci-dessous des élèves explorant une composition algorithmique de Mozart, son fameux jeu permettant de construire des menuets en jouant aux dés. Les élèves qui sur l’image ont recomposé deux matrices différentes de celles que Mozart propose dans son jeu, en utilisant les mêmes règles de fonctions harmoniques, puis ont demandé au public de jeter les dés afin de composer un menuet qu’elles ont déchiffré immédiatement.